En mai dernier, l’Office français de la biodiversité (OFB) a organisé une pêche électrique dans la vallée du Cousin, juste en amont d’Avallon. Le lieu n’a pas été choisi au hasard : c’est l’emplacement d’un ancien seuil de moulin, arasé en 2015 dans le cadre du programme LIFE visant à restaurer la continuité écologique.
Les pêches électriques permettent d’étudier les populations de poissons dans les cours d’eau en dénombrant les espèces présentes. Sur un tronçon d’une centaine de mètres définit à l’avance, les équipes ont remonté le cours du Cousin, munis de quatre électrodes pour étourdir les poissons et d’épuisettes pour les attraper. Afin de prélever un nombre représentatif de spécimens, trois passages successifs ont eu lieu. Les poissons sont transportés à l’atelier de biométrie pour être regroupés par espèces, comptés, mesurés et pesés. Une fois la pêche terminée, les poissons sont relâchés dans le cours d’eau (contrairement à la pêche au chalut électrique à visée commerciale et interdite par l’Union Européenne).
Ce protocole strict et standardisé permet d’obtenir des données scientifiques précises et comparables d’une année sur l’autre. Il est alors possible de déterminer l’état des populations de poissons dans la rivière et ainsi de constater les effets des actions mises en place en leur faveur, ici l’arasement d’un seuil. Concernant cette pêche sur le Cousin, les premiers résultats confirment le retour des espèces de rivières depuis les travaux et la réduction des espèces de plans d’eau, même si peu de truites ont été observées pour le moment.
Les espèces pêchées : chabot, vandoise, truite fario, chevaine, spirlin, goujon, barbeau, lamproie de Planer, loche, vairon, hotu, ablette, perche commune, grémille et écrevisse de Californie.
Visionner la vidéo de présentation des pêches électriques par l’OFB :
Vidéo présentant l'importance de rétablir la continuité écologique dans les cours d'eau :