Un réseau européen

Depuis les années 1970, la préservation de la biodiversité et des milieux naturels est devenue une préoccupation majeure de la politique environnementale de l’Union Européenne. Deux dispositifs fondamentaux ont été mis en place :

  • la directive « Oiseaux », adoptée en 1979, en identifiant 181 espèces menacées qui nécessitent une attention particulière, vise la conservation à long terme de toutes les espèces d’oiseaux sauvages de l’Union Européenne ;
  • la directive « Habitats, faune, flore », adoptée en 1992, établit un cadre pour les actions communautaires de conservation de certaines espèces de la faune (autre que les oiseaux) et de la flore sauvages, ainsi que des milieux naturels dans lesquels ils vivent (= habitats). Cette directive répertorie 231 types d’habitats naturels et 900 espèces animales et végétales dits d’intérêt communautaire.

 

Ces deux directives visent à assurer la préservation ou la restauration de l’état de conservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire, tout en prenant en compte les activités socio-économiques.

 

 

Ces deux directives comportent chacune deux volets : l’un consacré à la protection des espèces, sur tout le territoire des Etats de l’Union ; l’autre visant à créer un réseau de sites, appelé réseau Natura 2000, dans lequel la préservation des habitats et des espèces sera assurée.

Au sein de l’Europe, plus de 6000 sites Natura 2000 ont été classés zones de protection spéciale (ZPS), au titre de la directive « Oiseaux », et plus de 25000 sites ont été proposés au titre de la directive « Habitats », pour devenir des zones spéciales de conservation (ZSC).

En France, le réseau Natura 2000 comprend 1756 sites (dont plus des 3/4 sont des ZSC) s’étendant sur plus de 6,9 millions d’hectares terrestres en métropole (soit près de 13% du territoire) et 4,1 millions d’hectares d’espaces marins. C'est aujourd’hui le plus grand réseau européen d’aires protégées.