Habitats d'interêt communautaire concernés
Erablaies à Scolopendre et Lunaire des pentes froides à éboulis grossiers (41.41 - *9180)
Forêt de ravin
Les Erablaies à Scolopendre et Lunaire des pentes froides à éboulis grossiers (41.41 - *9180) sont caractérisées par :
- leur localisation sur des éboulis en situation de ravin à flore neutrocline à acidicline
- leur physionomie de taillis vieilli.
Dans le Morvan, elles sont présentes sous la forme d’un faciès à Tilleul, Erable et Polypode vulgaire.
La strate arborescente, toujours ouverte, est composée de rejets de Charme, de Tilleul à petites feuilles, d’Erable sycomore et de Frêne …
La strate herbacée est riche. Elle est notamment constituée par des mousses, des ronces et des fougères.
Intérêt ecologique et patrimonial
- Type de groupement rare et peu fréquent en Morvan et en Bourgogne sur substrat granitique, les conditions qui président à son installation étant peu souvent réunies et occupant par ailleurs des surfaces peu étendues ;
- Originalité de la dynamique forestière, bloquée aux essences nomades ou pionnières ;
- Apparence de forte naturalité due aux fréquents chablis ;
- Présence fréquente de la Fétuque des bois, graminée très très rare et déterminante en Bourgogne.
Exigences écologiques
- Ombrage important dû au confinement du ravin apporte fraîcheur, humidité et faible ensoleillement - limitant la minéralisation – indispensable à la pérennité de l’habitat.
- Fortes pentes qui conditionnent l’instabilité du substrat dont dépendent le maintien et l’installation d’espèces nomades (Erables, Frênes, Ormes, Tilleul …)
Menaces
Cet habitat, du fait de sa localisation sur éboulis et pentes très fortes, ne semble actuellement pas menacé par une modification de son type d’exploitation sylvicole, par ailleurs quasi nulle actuellement. Il pourrait cependant être atteint par l’ouverture de pistes, une mise en lumière directe des peuplements voisins provoquant un éclairage latéral trop important, la régénération naturelle d’essences n’appartenant pas au cortège spontané.
Pratiques actuelles
Aucune gestion sylvicole
Les bonnes pratiques à mettre en oeuvre
Non-intervention compte tenu de la difficulté d’accès et du manque d’intérêt économique des peuplements
Au-delà de la bonne pratique
- gestion conservatoire
- suppression des éventuels semis d’essences n’appartenant pas au cortège spontané
Autres
- Information et sensibilisation des acteurs socio-économiques ;
- Suivi scientifique.